Gavarnie & Ordesa - Août 2008


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Date : 23/08/2008 - 30/08/2008
Lieu : Gavarnie  (Hautes-Pyrénées - 65).
Transport : Voiture.
Participants : Guillaume et moi.
Difficultés : T3-T4.
Descriptif : 1 semaine de vacance à Gavarnie - itinérance de 4 jours et ascension du Pic de Campbiel.


Etape 1 : Gavarnie - Cabane de la Pailla

Partis de Nantes dans la matinée, nous nous échappons pour 4 jours de randonnée autour du Mont-Perdu. Notre première et très courte étape consiste à rejoindre la cabane de la Pailla, située au pied du Pic Rouge et des Astazous.
 
Astazous
Hiver

Après 1h10, et 380m ascendant, nous arrivons à la cabane. Par chance, nous sommes les seuls à y dormir.

Cabane de la Pailla
Hiver

Juste au dessus se trouve le refuge des Espuguettes.

Espuguettes


Premier coucher de soleil.

Ombre et lumière


Nous nous couchons de bonne heure mais le sommeil est difficile à trouver. Vers 2h  nous sortons de la cabane... le ciel est totalement dégagé, quel émerveillement de voir ce paysage étoilé. Nous devinons les Astazous éclairés par la lune.


Etape 2 : Cabane de la Pailla - Brèche de Tuquerouye - Ordesa

Le soleil se lève sur le Taillon, la journée s'annonce radieuse. Nous observons la brèche de Roland, par laquelle nous arriverons dans 3 jours.

Levé de soleil sur la brèche et le Taillon


Au loin le Vignemale, et sa langue glacière caractéristique.

Vignemale


Notre journée commence en direction de la hourquette d'Alans, afin de rejoindre le cirque d'Estaubé.

Cirque d'Estaubé


Notre premier objectif de la journée est le passage de la brèche de Tuquerouye. La "borne de Tuquerouye", éperon rocheux ci-dessous, marque le début du couloir.

Vue sur le cirque d'Estaubé


Le couloir est assez raide et nous évoluons sur un véritable tapis roulant.

Dans la brèche de Tuquerouye


Quelques pas d'escalade (II) sont nécessaires en haut du couloir. L'escalade est très facile, mais demande un peu de vigilance avec un sac de 15 kg.

Escalade facile dans la brèche


Au niveau de la brèche, où se situe le refuge de Tuquerouye, le Mont Perdu se dévoile.

Refuge de Tuquerouye & Mont Perdu


Le paysage est grandiose : col d'Astazou, lac glacé,

Col des Astazous


Mont Perdu face Nord,

Lac gelé & Mont Perdu


Pic du Marboré,

Lac gelé & Cylindre de Marboré


et enfin le canyon d'Ordesa.

Canyon d'Ordesa


Avant d'attaquer les 1200m de descente nous passons à proximité d'un énorme kairn orné de drapeaux de prière népalais.

Kairn népalais...


L'ambiance minérale s'estompe au profit d'un décor de plus en plus végétal.

Fleur ???


Cascade de Cinca.

Cirque de Pineta


Le passage de la brèche de Tuquerouye a marqué notre passage en Espagne. Contrairement à la France, l'Espagne ne possède pas de fédération de randonnée gérant l'entretien des sentiers, ainsi que le balisage. La différence est stupéfiante : trouver le chemin de descente du canyon ne fut pas d'une grande limpidité, mais alors arrivés en bas... Nous nous sommes perdus x fois pour atteindre le parc d'Ordesa. La photo ci-dessous montre le tyoe de chemin à suivre. Ils en existent une multitude, dont bon nombre sont sans issue.

C'est par où ?


Après un bel exercice d'orientation, nous arrivons au Camping d'Ordesa. La journée a été longue (11h10, 1085m asc, 1585m desc.) et la bière n'en est que meilleure.

Notez qu'il existe un itinéraire pour rejoindre le col de Goriz, absent de la carte espagnole au 1:50 000, qui évite de redescendre jusqu'au parc d'Ordesa. Nous avons recueillis cette information auprès d'un autre randonneur au niveau du lac gelé ; cette solution est apparemment un peu exposée. Nous ne l'avons, d'une part pas vraiment identifié, et d'autre part pas souhaités l'emprunter. 


Etape 3 : Ordesa - Col d'Anisclo - Goriz

Nous quittons le camping afin de rejoindre le GR11, ce qui sur la carte paraît très simple!!! Après beaucoup d'hésitation, de demi-tour, et de cul de sac, nous trouvons enfin le GR en direction du col d'Anis. L'itinéraire est dés lors bien balisé (kairns et points colorés).

En direction du col d'Anisclo


De nombreux passages d'escalade faciles jalonnent le sentier.

En direction du col d'Anisclo (suite)


Nous arrivons au col d'Anis aux alentours de 12h. La suite théorique, est un sentier à flanc de versant qui rejoint le col de Goriz. Impossible de trouver cet itinéraire ; à posteriori, je pense que c'est une erreur de lecture de carte. Nous sommes descendus trop tôt sur le versant sud, il doit falloir rester sur l'arête et trouver la sente entre les barres rocheuses. En tout cas sur place, nous sommes restés un bon moment à nous demander par où pouvait passer l'itinéraire.

Torre de Goriz


Nous redescendons donc tout le canyon d'Anis.

Vue du col d'Anisclo


La descente est magnifique, bien qu'un tant soit peu casse-patte.

Descente dans le vallon d'Anisclo


L'eau y est omniprésente, mais nous préférons retarder au maximum le remplissage de nos gourdes afin de porter le moins possible.

Cascade


Mais à partir du moment où nous quittons le GR11 pour remonter en direction du col de Goriz, il n'y a plus d'eau.

Mont Perdu


Les paysages sont grandioses, mais arides. Nous franchissons un nouveau ressaut rocheux (cf photo ci dessous : nous arrivons du sentier de gauche).

Un brin d'escalade


Après maintes recherches de petits cours d'eau, indiqués sur la carte, nous sommes contraints de poursuivre jusqu'au refuge de Goriz.

Bivouak


Cette journée ne s'est pas complètement passée comme prévu, nous avons dû fournir un effort physique un peu brutal : 11h10, 1825m asc, 915m dsc.


Etape 4 : Goriz - Brèche Roland - Cabane de Pouey Aspé

Les jambes sont lourdes ce matin, heureusement pour nous l'itinéraire jusqu'à la brèche Roland ne présente que peu de dénivelé. La traversée des cols del Descargador et  de Millaris se passent en douceur dans des paysages toujours aussi somptueux, et sous un ciel sans nuage. La brèche est enfin en vu, ainsi que le Doigt et le Taillon (à gauche).

Taillon, Doigt & brèche Roland


Plusieurs itinéraires sont possibles pour rejoindre la brèche. Une multitude de kairns, un peu dans tous les sens, indique la direction générale à suivre. Nous rejoigons un groupe, accompagné d'un guide, au niveau d'un passage un exposée. Un dièdre de 3-4m à désecalader (III). Le guide les encadre un à un, mais ça ne semble pas être une partie de plaisir pour tous le monde. J'attaque à mon tour, les prises sont fines, mais bonnes. En revanche Guillaume ne pratique pas l'escalade, donc ce genre de passage lesté 15kg... il s'élance tout de même, tâtonne un peu, mais par sécurité je lui dis de remonter. Je préfère sortir la corde pour l'assurer, et le mouliner.

Désescalade un peu exposée


Une cordelette sur un bon amarrage, un demi cabestan, un baudrier de fortune avec 2 sangles et le tour est joué.

"Relai"


S'en suit une traversée sous le Casque du Marboré équipée d'une main courante (chaîne). Aucune difficulté, cependant il est préférable de ne pas avoir le vertige.

Main courante


Nous arrivons ensuite à la brèche, où nous rejoignons bon nombre de touristes. Nous avions prévus d'aller au Taillon, mais la fatigue a entamée notre motivation.

Brèche Roland


Un dernier regard coté espagnole, sur el Descargador.

El Descargador - côté espagnole
Hiver

De retour en France, vu sur les Sarradets.

Echelles des Sarradets - côté français


Le "Glacier" de la Brèche.

"Glacier" de la brèche
Hiver

Après une pause au refuge des Sarradets,

Refuge des Sarradets
Hiver

nous repartons en direction de la vallée de Pouey Aspé.

Vallée des Puey Aspé


Nous nous arrêtons à la cabane de Pouey Aspé, celle des Soldats étant déjà occupée. La météo se dégrade un peu et l'orage éclate. La cabane étant sale nous préférons de pas sortir nos matelas et duvets, et optons pour le lit superposé en "côte de maille"... la nuit sera très difficile.

Cabane de Pouey Aspé


Au final une petite journée : 8h, 675m asc, 860m desc, mais amplement suffisante.


Etape 5 : Cabane de Pouey Aspe - Gavarnie

Après quelques heures de "sommeil", nous redescendons à Gavarnie et nous installons au camping.

Camping de Gavarnie


Une descente, que nous pensions plus courte : 2h10, 25m asc, 315m desc. Nous avons passés 4 jours et 5 cinq nuits extraordinaires, même si nos erreurs d'itinéraire nous ont un peu attaqués le physique. Les paysages du Mont Perdu et du canyon d'Ordesa sont quant à eux réellement magnifiques.


Ascension du Pic de Campbiel (3173m)

Après 2 jours de repos et de visite (Espagne), nous partons pour le barrage de Cap de Long, point de départ pour le Campbieil. Afin de partir tôt, nous dormons dans l'abri proche du parking.

Abri - Cap de Long (extérieur)


L'ambiance est un peu glauque, tout est moitié défoncé. Nous passons une nuit plus ou moins bonne. A notre réveille nous pouvons voir que nous n'étions pas seuls cette nuit, nous retrouvons pleins de crottes de souris à côté de nos détritus laissés sur la table.

Abri - Cap de Long (intérieur)


Après un joli levé de soleil,

Levé de soleil


nous partons dans le val d'Estaragne. Nous n'empruntons pas la voie normale : Cap de Long - Campbieil en aller-retour, mais une boucle : Estaragne - Campbieil - Cap de Long.

Val d'Estaragne


Petite pose en direction des Pics d'Estaragnes.

Moi - la pose


Le Campbieil est désormais en vu. Notre topo mentionne de partir sur la sente supérieure dans les pierriers, mais nous arrivons dans une impasse où un peu d'escalade devient nécessaire. Dans le doute nous  récupérons la sente inférieur, après une traversée bien casse-poire sur ces pierriers hyper roulants.

Pic de Campbiel


Ce qui nous frappe le plus, ce sont ces changements de couleurs permanents au fur et à mesure que l'on avance. Ci-dessous : lac de Gourg de Cap de Long, Pic Maou, Pic Badet & Pic Long.

Pic Maou, Pic Badet & Pic Long


Nous arrivons au sommet, la vue est splendide.

Sommet du Campbiel


Puis la descente en direction de Cap de Long. Le topo mentionne : "Il s'en suit une partie un peu pénible qui consiste à longer tout le lac (en balcon) sur près de 2 km avec un sentier qui dans un premier temps remonte (les plus fatigués feront une pause avant cette section " casse patte "). Puis on plonge presque au niveau des eaux avant de se frayer un passage au milieu d'immenses blocs résultants d'un impressionnant effondrement. Ouf ! voici le parking du barrage de Cap de Long avec ses touristes et ses guinguettes."
En effet la descente est vraiment longue, ne pas croire que lorsque le lac est en vu, l'arrivée est proche...

Montagne de Cap de Long


Nous arrivons enfin au barrage et à cette guinguette pour déguster une bière bien méritées.

Barrage de Cap de Long


C'est ici que notre périple touche à sa fin. Après un bon cassoulet à Saint-Lary et une nuit dans un camping *** nous reprenons la route.



Liens utiles :

Source de l'itinéraire
Topo du Campbieil


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